Tranche qui me laisse sans voix
Le cake était délicieux malgré son petit coté bourratif. Mais c’est pas grave, ça fait de moi la digne fille de ma mère, laquelle était la terreur de tous les cousins à la campagne quand elle faisait son fameux gâteau. Gâteau que les grands attaquaient en l’imbibant de rhum histoire de pas s’étouffer. Bon là mon cake, pareil, fallait un peu le faire boire avant sous peine d’avoir du mal à finir sa tranche. Mais avec un demi-verre de lait, c’est parfait. D’ailleurs un bon gouter, c’est un gâteau et une boisson, ça tombe bien. Bref voilà une recette testée et approuvée par la Poulpy Team. La frangine, qui arrive vendredi soir et va squatter éhontément le canapé avec une copine inconnue de nos services, a commandé des cookies aux noisettes pour son petit dej du samedi matin. Ça tombe bien, j’ai fait provision de noisettes, noix, amandes et autres raisins secs (le Koala ayant confirmé qu’il aime bien ça) afin d’agrémenter un peu les diverses pâtisseries que je ne manquerai pas de confectionner et de faire tester par le Koala.
Pourquoi j’vous raconte n’importe quoi à propos de pâtisseries moi ? Ah oui, je sais, c’est pour noyer le poisson, pour éviter de parler de la honte que je me suis payée tout aujourd’hui. Le Koala est parti bosser comme tous les jours, je me suis levée comme tous les jours, un peu après 9h (le Poulpe devient insomniaque et n’arrive plus à dormir au-delà de 10h, c’est quand même terrible pour un animal qui avait toujours défendu l’art de vivre qui consiste à se lever entre midi et 14h) et j’ai commencé ma journée toute seule comme tous les jours. Et c’est quand Coloc est rentré à 13h que ça s’est gâté. Il est entré, a dit « Bonjour » et j’ai répondu « salut ». Surprise, le Poulpe était aphone ! Ben ouais, ça surprend un peu quand même. Et forcément, c’est aujourd’hui que le type de l’agence immobilière a choisi de téléphoner pour qu’on papote au sujet de la vitre cassée. Et 10mn après, c’est le type qui pose les nouvelles fenêtres qui a appelé, il voulait que je prenne les dimensions de la vitre pour faire le devis. Et ce soir en rentrant les garçons se sont bien fichus de moi et de ma voix, paraitrait que j’ai une voix d’alcoolique…
En tout cas, ça n’a pas fait fuir le Gnome. Il a été vraiment collant toute la soirée, pareil qu’hier, j’ai pas pu décoller du canapé, il m’a escaladée, s’est vautré sur moi, a trifouillé mes cheveux, s’est re-vautré sur moi, a fait un gros câlin vautré sur mes seins (reconnus universellement comme le meilleur des oreillers, ça a du bon d’avoir du gras partout, ça fait plus moelleux). C’est super mignon, même si t’as intérêt à avoir un mouchoir à portée de tentacule pour éponger toutes les bavouilles. Mais c’est mignon. Il discute de plus en plus, se lance dans des discours totalement incompréhensibles, essaye de répéter tout ce qu’on dit avec plus ou moins de succès, par exemple son frère a mis un de ses doigts à portée des petites quenottes toutes neuves, le Gnome a fait mine de mordre (enfin je crois qu’il a carrément mordu d’ailleurs) sans faire trop mal, et le grand a mimé une douleur atroce et disant « Aïe ! », le Gnome a direct repris l’idée, maintenant il dit « Aïe » à tout bout de champ. Et il essaye de jouer du piano comme un grand, c’est vraiment tordant de le voir pousser une chaise deux fois plus haute que lui devant le piano (ben oui, je lui interdis d’utiliser le tabouret qui tourne mais il a le droit de s’asseoir sur les chaises de grand pour manger, pas con le gnome) et essayer de produire des sons, en tapant avec un doigt, un poing, le plat de la main, la tête des fois, ou un instrument genre son pauvre doudou.
Maintenant je vais vous mettre à contribution. Fuyez pas, c’est pas la peine, je sais où vous trouver, je vais pas vous lâcher comme ça. Pi si vous acceptez pas je saurai que personne ne m’aime (oui, le chantage affectif c’est moche mais qui veut la fin veut les moyens). Bref, il se trouve que je tente depuis quelques mois de construire une ville virtuelle, Mictlan pour les intimes et que cette ville se construit en cliquant sur un lien une fois par jour maximum pour ajouter des habitants, des industries (oui, sinon ça devient une bande de feignasses de chômeurs et les chômeurs j’en veux pas dans ma ville), des flics (sinon ça devient un vrai repère de délinquants, et les délinquants, c’est comme les chômeurs, j’en veux pas), ou des infrastructures routières (sinon ça fait comme la A86 quand je vais au boulot, ça bouchonne et j’aime pas). Il se trouve que je suis la seule à m’en occuper avec ma maman, et qu’à deux, on avance pas très vite, on plafonne à 380 habitants. Ça fait râler ma mère, et si vous la connaissiez mieux, vous ne voudriez pas la faire râler, surtout que le 4 juin, c’est son anniversaire. Donc pour son anniversaire vous allez lui faire un cadeau qui coute rien, et juste avant de partir de mon blog, vous cliquerez sur ce lien pour faire fructifier ma ville virtuelle qui ne sert à rien à part à bouffer du temps. Et comme ça je saurai à quel point vous m’aimez. Et si vous m’aimez vraiment beaucoup, vous recliquerez de temps en temps (dans la rubrique en bas à droite) histoire de faire évoluer le bidule et que ma mère cesse de me rabâcher à quel point elle est pourrie ma ville, que y’a personne qui y va et que c’est elle qui fait tout le boulot. Bon anniversaire Maman ! (oui, c’est un article publié le 3, mais je doute que tu le lises ce soir, il est presque 23h, donc tu le liras demain, c'est-à-dire le 4 et ça sera le bon jour).