Tranche de botanique
A peine 24 heures et déjà j’ai des nouvelles à communiquer sur mes nouvelles amies à feuilles. Hier, j’avais prévu de mettre le gâteau au four, de l’en sortir 45 minutes plus tard, d’enfourner les tomates/poivrons/courgettes rondes farci(e)s, de les planter là durant 90 à 120 minutes, et de partir en expédition Jardiland pour trouver un nouveau foyer à mes amies les tomates anachroniques. Sauf qu’en fait non. Le four a décidé que j’étais mieux à la maison à le surveiller. Et donc le gâteau a mis trois plombes à cuire (je piquais dans la pâte pour vérifier le taux de cuisson de la chose, et je crois bien que j’ai été grugée par la texture des bananes mixées qui donnaient l’impression d’une pâte pas cuite alors qu’en définitive ça allait, en refroidissant ça s’est solidifié façon gélatine, j’ai découvert le concept de cake-pudding) et il était tard, trop tard pour mon expédition aux confins du monde connu (oui, Brétigny-sur-Orge, c’est le plus loin que j’ai exploré vers le sud, si on écarte les migrations saisonnières, et il se trouve que le centre commercial en question est à Brétigny, sinon la jardinerie la plus proche c’est terra incognita, et j’avais vraiment la flemme de patauger avec Cindy). J’ai donc remis la chose à plus tard.
Et sur le net, j’ai découvert que le magasin ouvre le dimanche. Bon ok, faire travailler les gens le dimanche c’est Mal, sont pas volontaires, sont pas bien payés, tout ça tout ça. Mais j’avais passé tout mon samedi après-midi dans la cuisine histoire de flatter les papilles de mon Koala (c’est pas que je me foute totalement des papilles de Coloc, mais vu qu’il est en pleine crise allergique, il évite tout ce qui comporte des additifs, et dans la farce, y’a des épices, et dans « épices » on sait pas ce qu’ils mettent exactement, va savoir si y’a pas des traces d’ail ou d’oignon dans tout ça, bref prudence est mère de sûreté, tant mieux ça en fera plus pour nous). Et mes tomates chéries commençaient à se sentir à l’étroit dans leur bol en plastique jaune vif. C’est pourquoi j’ai allègrement foulé aux pieds des années de luttes sociales pour me rendre à la jardinerie. Et ce soir, voilà mes bébés installés dans leur nouveau logis. C’est un ravissant bac blanc de 60x30cm avec réservoir d’eau intégré, et comble du luxe, petites roulettes pour les déplacer au gré du soleil. Elles vont se sentir à l’aise. Elles ont intérêt avec tout le mal que je me donne. Le problème, c’est que j’en ai installé 8, mais que deux se sont mollement affaissées comme des spaghettis trop cuits. J’ai donc installé un réseau de cure-dents comme tuteurs histoire de leur maintenir la tête haute le temps de l’adaptation. Et demain, je passe aux menaces. « Le nouveau bac, aimez-le ou quittez-le ! ». Y’a plein de candidates à la colonisation, sans vouloir leur mettre la pression hein. J’espère que ça suffira à les convaincre de s’accrocher, c’est un exploit inédit qu’on tente, la production de tomates en plein hiver, j’peux pas me permettre d’avoir des plants médiocres, il en va de ma réputation de cultivateuse novice.
Pour continuer dans les nouvelles du jardin, je ne sais pas si je vous avais annoncé le décès de plusieurs de mes minis cactus. Ils vivent dans un pot à bonzaï, façon petit jardin zen hérissé d’épines. Ce qui, après réflexion me semble totalement paradoxal. J’adore ce concept finalement. Bref il était composé de 6 plantes, dont deux cactus surmontés d’une boule rouge pour l’un, fushia pour l’autre. Durant la migration, l’un des deux fut plié dans le mauvais sens, il ne s’en est jamais remis. Et il y a peu, il a gelé. Ouais, ici il gèle en novembre, c’est le pôle Nord. Moi grande fille, moi pas peur, je les ai laissés dehors. Mon cactus précédent, Cactus de son petit nom, a toujours passé ses hivers dehors sous la véranda ou sur le balcon, il a survécu. Et là, soit ce sont des cactus de chochotte, soit il fait plus froid ici. En tout cas, j’ai deux morts de plus sur les bras. Un est en sursis, il a été rentré, rempoté, chouchouté, il semble aller mieux. Mais il avait cet aspect, vous savez, quand on pose un légume trop prés du fond du frigo, et qu’on le dégèle ensuite, il a une partie plus sombre et plus molle. Je le pensais donc pourri jusqu’au trognon, mais depuis quelques jours il semble reprendre le dessus. Il a donc repris sa place dans le jardin zen piquant. Et c’est très joli. Faut que je pense à faire une photo en plein jour, j’y pense toujours le soir, et le flash ça rend pas justice à mes petits chéris. Promis, je mets une photo dés que je retrouve mon cable de transfert. A moins que tout le monde s’en foute. C’est pas grave, moi ça me fait plaisir, ils sont à croquer. J’en ai trouvé un en forme d’oreilles de Shrek.
Dans la rubrique goûts et couleurs, je suis en plein testage de différents looks pour le site, j’ai envie de changer de tête. Je ferais bien un truc unique en son genre, mais j’en suis incapable. Je saurais même pas me faire une bannière si ma vie en dépendait. Mais je pensais plus à une couleur unique. J’aime bien le mauve. Pourquoi ils proposent plusieurs nuances de vert et de rose et pas une seule nuance de mauve ? C’est vraiment pas juste ! Un jour j’achèterai le CSS pour les nuls et je me pencherai sur la question. Ceci dit, si y’avait pas une rubrique « mode css » je crois que j’aurais même pas su que c’est comme ça que ça s’appelle le bidouillage. Pourtant je crois me souvenir que le Cycliste avait un temps tenté de me culturer un minimum, avec une méthode ingénieuse qui consiste à faire passer des concepts barbares comme la programmation à l’aide de métaphores culinaires ( le programmeur est le type qui écrit la recette, l’ordinateur est une machine qui fabrique les gâteaux, l’usager est le type qui choisit de faire tel ou tel gâteau, et le résultat, c’est une tarte au citron, en tout cas c’était très clair à l’époque). Bref, j’aurais du l’écouter, j’aurais pu m’offrir un blog à mon image (qui a osé dire « dieu merci elle en est incapable, on est sauvé » ?). Certes je pourrais harceler le Koala, il n’est pas un expert, mais au moins il n’a pas peur de se lancer, mais c’est chronophage comme occupation, et sachant combien mon père a pu le vampiriser et lui casser les pieds avec son ordi, j’ai des scrupules à faire de même, je sais qu’il ne peut rien me refuser, je lui cuisine de délicieuses tomates farcies qu’il adore, des cakes-puddings, et lui masse son petit dos pour le détendre après un bon week-end de dur labeur, mais bon, il a beaucoup de travail en ce moment. En fait j’aurais du penser à ça du temps où j’étais sur Bordeaux, je kidnapperai peut-être le Cycliste vers Noël, le torturerai convenablement, et il finira par me supplier de le laisser m’aider à me faire un joli blog tout mauve rien que pour moi.
Sauf si le nouveau décor vous plait, dans ce cas on le garde.