Tranche culturelle n°4

Publié le par Poulpette

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Chose promise chose due.
Petite Lily, ouvre bien grand tes petits yeux émerveillés, assieds toi dans un joli fauteuil, avec un bon chocolat chaud et prépare toi à la montagne de guimauve que je vais te servir. Les autres, vous pouvez fuir sans honte, je comprendrai.

Voici donc l’histoire de Jane, la très ordinaire surveillante des urgences d’un hôpital en Angleterre. Tout le monde l’aime bien, elle est serviable, gentille, ne refuse jamais un service, remplace volontiers ses collègues dans la mesure où elle n’a aucune vie privée. Jane, un amant ? Mouahahaha quelle idée saugrenue ! C’est dans cet état d’esprit que le Dr Elliot M. se trouve le jour où il découvre une nouvelle incroyable. Figure-toi, innocente petite Lily, qu’Elliot a été marié à une sublime sirène du nom de Donna, mais que celle-ci a brisé son petit cœur en l’abandonnant 6 ans plus tôt. Et là, paf ! Il découvre qu’il a une fille cachée, Nicole, presque 6 ans, qui débarque demain par le prochain avion.
 

Et c’est ici que tout part en vrille, quand Elliot refuse de s’occuper de la gamine, d’abord il est médecin, c’est un homme occupé, et il n’a pas le temps de jouer à un boulot de femelle, il va donc embaucher une nounou. Sauf qu’aucune n’est disponible avant un mois… Oui, tu vois venir le truc, c’est une ficelle classique, il fait du chantage aux sentiments et Jane accepte d’aller vivre chez lui et de nounoufier la petite Nicole, étant une femme il lui sera plus facile de cumuler sa vie pro et la garde de la petite, et puis une infirmière ça bosse pas autant qu’un médecin, et les femmes ça sait s’occuper des gnomes c’est bien connu, d’ailleurs en général ça abandonne sa carrière de chirurgien pour s’occuper de ses enfants, c’est tellement plus gratifiant, euh je crois que je confonds avec un autre livre, pardon…

 

Bref tout ceci se déroulerait à merveille si Jane n’était pas éperdument amoureuse d’Elliot depuis le premier jour où elle a posé ses grands yeux gris sur son torse viril et musclé moulé dans sa belle blouse. Si vous ne voyez pas ce que je veux dire, allumez votre télé pour le prochain match de rugby et bavez quelques secondes sur les joueurs avant qu’ils ne commencent à se fracasser les uns les autres et que les maillots ne se teintent de sang, ensuite allez prendre une douche bien froide et revenez lire la suite. Donc la pauvre Jane souffre d’être considérée comme la brave copine qui rend toujours service, et ça fait mal à son petit cœur de vivre avec l’homme de ses rêves et qu’il l’ignore totalement.

 

Elliot quant à lui, n’imagine même pas que Jane puisse être une vraie femme, et de toute façon il s’est juré de ne pas réitérer l’erreur de son mariage avec Donna, laquelle s'est révélé être une sal*pe, comme toutes les filles (sauf maman on est bien d'accord). Mais quelques petites insinuations des collègues sur les courbes généreuses, les grands yeux, la douceur, la peau de satin, le rire cristallin, bref la féminité de la fille qui vit avec lui depuis un mois pour garder sa fille finit par lui sauter aux yeux (qui a dit qu'un mec c'est long à la détente?).  Et là commence le laborieux chemin de convaincre Jane qu’elle le vaut bien, qu’il est vraiment amoureux, qu’elle n’est pas juste une remplaçante. Mais la pauvre fille a été si longtemps ignorée par tout le monde et considérée comme une brave fille asexuée et serviable, qu’elle a du mal à croire au fait que le docteur l'aime vraiment. Elle a peur qu’on se moque d’elle, et je crois que je peux la comprendre.

 

Bien sûr, comme c’est un Harlequin, il finit par se rendre compte qu’il adore sa fille et qu’il ne veut pas l’envoyer en pension, et qu’il est amoureux de Jane. Non parce qu'au début c'était son idée, il voulait se débarrasser de la pauvre petite qui venait de perdre sa maman histoire que ça dérange pas trop sa brillante carrière. Et Jane comprend qu’il est sincère et cesse de craindre d’être reléguée au rang de bonne copine. Et ils se marient et décident de faire plein de bébés.

 

Bon j’ai peut être pas aussi bien raconté que ce que tu espérais, mais cette pauvre Jane me fait vraiment de la peine, j’arrive pas à me moquer d’elle. Elle manque tellement d’assurance, se trouve peu séduisante, bref elle a tout d’un petit Poulpe. Hum voilà que je me mets à me trouver des points communs avec les créatures qui peuplent ces livres, ça devient critique… Tout ce que je me suis dit en lisant cette histoire, c’est que j’espère avoir un peu plus confiance en moi qu’elle, et être un peu plus consciente de ma valeur (défauts inclus, oui oui oui, le Poulpe a aussi des défauts, aussi incroyable que ça puisse sembler à vos yeux d’admirateurs émerveillés par tant de perfection apparente).

 

La prochaine fois j’essayerai de te  trouver une histoire plus typique, avec un beau millionnaire, une jeune fille pure et naïve, un malentendu, des crises de larmes, de la jalousie masculine bien virile. Peut être avec un gentil docteur, ou avec un architecte, ou une actrice-top model. Ou mieux, un bel italien, tu aimes les italiens?

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L
sitôt demandé sitôt eu!!! chic chic chic des histoires guimauves!!!!! merci! oui oui les italiens ça ferait l'affaire ;-) moi en ce moment je lis des policiers donc tes tranches culturelles me font une pause!!! hihi
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