Tranche de fashion victim contrariée

Publié le par Poulpette


Aujourd’hui j’ai cru avoir une bonne idée, j’aurais mieux fait de m’abstenir.

Mais reprenons au début, c'est-à-dire depuis le dernier article. Oui parce que c’est pas parce que j’écris pas qu’il se passe rien, c’est juste que je suis une feignasse sans nom. Non, bon en même temps il s’est pas passé grand-chose. A part mercredi matin, une épreuve du concours, l’avant-dernière, l’oral d’EPS. Qui s’est bien passé, enfin je crois, en même temps en face, j’avais des examinateurs qui savaient que j’avais fait un score lamentable à l’épreuve physique, difficile de bluffer. J’ai eu la bonne idée de parler de l’école de cirque implantée dans l’école-collège de mon enfance, que c’était une opportunité unique à l’époque, que le cirque était pas encore au programme comme maintenant, que c’est super le cirque, et ils ont mordu, ils m’ont posé des questions dessus, et sur d’autres trucs aussi, je leur ai parlé de choses honteuses comme la filière aérobie ou l’acide lactique, de natation et de rollers. Ça a duré 20mn et je suis bien contente d’en être débarrassée. La prochaine étape, c’est l’épreuve suprême, l’oral pré-pro et la littérature de jeunesse, par chance il se trouve que c’est également la dernière épreuve, ça tombe bien, je commence à saturer, les oraux décidément c’est pas mon truc. Pourtant, pour mercredi, j’avais été coachée par le Koala en personne, à croire qu’il tient à ma réussite. Pourtant, depuis qu’il s’est rendu compte que la réussite au concours est son dernier argument contre la mise en marche de l’usine à fabriquer des Mini-Poulpes, j’ai cru qu’il ferait tout pour m’empêcher de réussir histoire d’obtenir encore une année de sursis. Je luis fais confiance pour trouver d’autres arguments le cas échéant, il sait se montrer inventif. Comme il sait que je tiens à perdre du poids, j’ai peur qu’il se mette à truffer mes sachets Gerlinéa de beurre et de sucre de palme en douce.

 

En dehors de ça, pas grand-chose à raconter, après une bonne semaine sans Gnome (mais avec une Frangine, les deux en même temps, j’aurais pas survécu), j’ai repris le chemin du boulot. Pour apprendre que le Gnome est malade, il l’a été toute la semaine, il a bouffé de l’antibiotique matin midi et soir sans aucun résultat, est retourné chez le médecin, qui lui a prescrit de nouveaux antibiotiques, on est passé à l’amoxicilline, ça rigole plus. Ce coup-ci, l’otite semble avoir compris qu’il était temps de passer à autre chose. Hier il avait quand même encore 38°6. Et ce qui est nouveau, c’est qui ne veut plus prendre ses sirops gentiment comme un bon petit Gnome. Non parce que les laboratoires sont pas si cons que ça, ils savent qu’il vaut mieux faire des sirops avec un goût sympa (genre l’orelox c’est goût banane chimique, comme les Petits Filous) plutôt que des comprimés. Essayez de faire gober un comprimé à un gamin récalcitrant. Hier soir, j’ai grugé, je lui ai collé son truc dans le Petit Gervais, c’est passé comme une lettre à la poste. Mais c’était le seul et unique Petit Gervais du frigo, les autres c’est des trucs nature et il détecte le sirop dedans, et il crache tout. Donc plus de solution miracle pour lui faire gober ses doses. Sauf qu’un traitement d’antibio, ça peut pas s’interrompre avant la date indiquée, donc content ou pas, il doit ingurgiter sa dose. La solution miracle, c’est de lui mettre la tête en arrière, il hurle, on lui colle le sirop, et là, pour éviter de s’étouffer, il avale. Barbare certes, mais vraiment rapide, en dix secondes c’est réglé, y’a plus qu’à le relever et le consoler. D’ailleurs, dix secondes après, il recommence à rigoler. C’est un peu comme quand je donnais du vermifuge à Uphir en fait, à part que les bébés n’ont pas de griffes, c’est bien moins douloureux. Et j’vous parle même pas du pschitt dans le nez, c’est déjà la crise de nerfs quand j’ose empoigner un kleenex pour éponger (je ne touche jamais au nez, juste à ce qui dégouline sinon ça finit en général sur sa main puis dans ses cheveux, ses fringues, les miennes, bref j’essuie avant qu’il n’en mette partout). Ah, et j’ai enfin découvert les joies du Mytosil dont je n’ai lu que du bien sur différents blogs. Je comprends enfin pourquoi on parle tant de son odeur enivrante, c’est à base de poisson…

 

Bref voilà j’ai résumé ma semaine. Parlons maintenant de ce que j’ai évoqué dans ma première phrase. Si vous avez oublié, remontez lire, je vous attends ici. C’est fait ? Bon, je continue. Hier, comme tout candidat à un concours qui se respecte, j’ai appelé ma maman sitôt l’épreuve terminée histoire de lui éviter de longues heures de torture mentale à se demander si sa grande fille s’en est bien sorti, quelles ont été les questions… Pour vous dire, je crois que mes parents sont plus stressés que moi. Mais après les inévitables questions, on a discuté shopping, elle a été agréablement surprise par la nouvelle collection d’un magasin et s’est empressé de m’en parler. Intriguée et appâtée, j’ai donc pris le chemin du centre commercial cet aprèm, un Koala sous le bras, avant d’aller bosser, histoire de faire le plein de petits hauts. Et j’ai pas été déçue du voyage. C’est vrai, y’a de la couleur, c’est original, c’est joli. Mais p*tain de m*rde je rentre pas encore dans un 46 ! Et quand j’y rentre, ça ressemble à une tente, vous savez, les trucs pour les réceptions, les grands chapiteaux. Ça marque pas la taille ni les bourrelets, c’est vrai, mais vu ma configuration, si ça marque pas un minimum, ça tombe de telle façon que j’ai l’air de faire 15kg de plus. Vous l’aurez compris, je suis ressortie de cette séance passablement irritée, surtout que dans ce magasin, faut sortir de la cabine pour se voir dans un miroir, et passer devant cette p*ffiasse de vendeuse qui me tend un haut « Tenez, c’est comme le bleu, mais avec des manches différentes, ça devrait vous plaire ». Y'a 5 minutes je lui ai demandé s’ils font du 48, et là, la bouche en coeur elle me tend un 42. J’ai pensé lui demander si elle se foutait pas un peu de ma gueule, mais j’ai tourné ma langue 7 fois et juste dit d'une voix polie que c’était pas ma taille, il faudrait peut-être un 46 si vous aviez ça merci. Et j'ai ramassé ce qui me restait d'amour propre et je suis partie avant d'avoir envie de la tuer, de sacager le magasin ou toute autre idée déstressante qui me serait passée par la tête. 


La leçon de la journée c’est donc que quand on est grosse, on reste chez soi et on fait pas semblant d’être une vraie fille, on va pas essayer des fringues comme les filles normales, vu qu’on est une grosse vache et que les fringues normales sont pas pour nous. Et on écoute plus jamais sa mère qui vous assure que si tu vas voir, j’y rentre, ça devrait t’aller. Et on se rappelle que sa mère fait bien 10kg de moins que nous, c’est donc normal qu’elle rentre dans des trucs en 46. Et on sort très vite du magasin pour pas frapper la vendeuse, ou pire, se mettre à pleurer devant tout le monde, de honte et de rage. Honte d’avoir du se montrer dans des trucs qui nous mettent pas du tout en valeur, rage contre son incapacité à perdre du poids et les concepteurs des fringues qui pensent pas aux grosses. Et on se rappelle que le Koala nous regarde, on peut pas craquer. Si on avait été seule on aurait allumé la radio et on se serait lâché un peu, on aurait conduit un peu trop vite pour se défouler, et chanté très fort et très faux avec la radio à fond. Avant, on se serait jeté sur de la bouffe, à s’en faire péter le bide, à en avoir la nausée. Maintenant on est raisonnable, on sait qu’on a pas vraiment faim, juste envie de se faire mal, que ça va passer, alors que les calories ingérées, elles passeraient pas et amélioreraient pas le problème. D’ailleurs ce soir on a super faim, mais on se contente d’un Gerlinéa, avec un bout de pain et une tanche de saucisson pour se faire plaisir, parce que si on mangeait plus que ça, on craquerait, on mangerait trop et on s’en voudrait après.

 

Donc voilà, la morale de l’histoire c’est que j’irai plus faire les magasins avant d’avoir perdu encore 7kg. Et je veux plus entendre parler des jolies nouvelles collections, des magasins grande taille qui font des trucs pour les jeunes aussi, ou de n’importe quoi d’autre. Pas de magasin avant d’être à 85kg.

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P
Et tout le monde sait ici que je ne suis absolument pas taillée sur le modèle du cintre ^_^<br /> Tu peux même traiter Mictlan de hameau, j'vais pas m'en offusquer, j'ai déjà du mal à considérer Machin sur Orge autrement que comme un village avec ses 19 000 habitants...<br /> Merci pour ton premier commentaire ici, n'hésite pas à revenir :)
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S
Moi, cette année, ça fait pareil, avec leurs histoires de "blouses 70's" ...<br /> A part d'être taillée comme un cintre, ça ne va à personne ces trucs là.<br /> Sinon j'apporte ma modeste contribution à ta ville (si je te dis village, tu te vexes ?) à chaque fois que je le peux, mais c'est dur d'y penser tous les jours ...<br /> Bon courage.
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