Tranche nocturne en pot-au-feu majeur

Publié le par Poulpette

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4H30 et toujours pas sommeil. 
Faim, oui, sommeil, non. Enfin si, mais pas assez pour dormir. Pour vous dire, même le chapitre sur la France du début du XXème n’arrive pas à m’arracher un bâillement. C’est un coup à se tourner et se retourner 15 fois dans le lit. Et c’est pas parce que je peux pas dormir que je dois empêcher les autres de finir leur nuit. D’autant que le Koala se lève dans 3 petites heures. Je crois que j’en profiterai pour lui piquer sa place qu’il aura chauffé tout comme il faut.

 

Aujourd’hui, je devais sortir. Pas de gaitée de cœur hein, fallait juste faire tourner la Poulpomobile pour recharger la batterie après deux semaines d’abandon au deuxième sous-sol d’un garage sombre, entre une vilaine camionnette et une moto à l’air désagréable. Dimanche, le Koala avait suggéré qu’on dégage mon tas de boue pour ranger son fier destrier vu qu’il a horreur de gratter le givre le matin, et que comme je comptais sortir uniquement l’après-midi, le soleil l’aurait fait fondre sur mon horreur ambulante. C’est pourquoi après deux semaines de solitude sombre ma titine est allé passer la fin de ses vacances sur le parking aérien battu par les vents et une atroce pluie. Je l’ai garée juste à coté de la voiture de Coloc, qui avait, elle, passé Noël dehors comme une pouilleuse vu que Coloc préfère le train. Elles ont du raconter des horreurs sur nous toute la nuit. D’ailleurs aujourd’hui, j’avais prévu le coup, pour éviter d’écouter ses plaintes, j’avais emporté mon baladeur, chargé de mon nouveau cd qu’on m’a offert à Noël et je chantais tout fort pour couvrir ses jérémiades (oui parce qu’en plus de l’abandon, elle trouve que je chante mal). Qu’elle se plaigne pas trop non plus, on a pensé à lui faire le plein dimanche soir vu qu’elle était à deux doigts de me claquer entre les pattes (« J’ai faim ! J’ai faim ! J’ai faim ! » façon oisillon tombé du nid).

 

Faire un tour pour charger les batteries, ok, mais pour aller où ? Un tour d’autoroute serait idéal, mais vu la tronche de la francilienne j’ai préféré éviter. J’ai donc poussé jusqu’au centre commercial, histoire de mettre la main sur le dernier pull du modèle de celui offert à Noyel au Koala et qu’il trouve trop bien, y’avait d’autres couleurs ? Euh oui, j’irai t’en prendre un deuxième dés qu’on rentrera sur Paris si tu veux. Mouais, après une fouille effrénée du magasin je découvre un malheureux tas de pulls oubliés, quelques uns avec des accrocs, d’autres avec des taches, des trop grands, des trop petits, et ô miracle, un spécimen rescapé pile à la bonne taille, sans une tache ni le moindre trou. Pour m’auto-récompenser j’ai poussé l’exploration jusqu’à un magasin à coté, qui des fois par miracle a dans ses rayons des trucs à ma taille et qui des fois aussi sont jolis, même sur moi (c’est pas nécessairement toujours le cas hein). Une vendeuse taillée comme un courant d’air me saute dessus tel un criquet affamé sur un champ de blé tout croustillant, je suis la seule cliente. D’habitude je les envoie paitre, mais là non, et bien m’en a pris car elle m’a déniché une petite robe et un haut tellement décolleté que le Koala en est resté comme deux ronds de flan quand il a vu ça ( faut dire que ses élèves d’habitude sages ont été odieux et que la classe habituellement dissipée a été exemplaire, ça a complètement ravagé sa conception de l’univers).

 

Tout ça pour dire… Non en fait rien, j’ai oublié. Ah si, j’avais un coup de gueule à pousser aussi, ça a failli passer à la trappe, vous m’en auriez voulu, j’en suis certaine. Ce matin, Coloc est parti bosser pour 8H. Puis Koala pour 10H (oui, le lundi il reprend en douceur, tant mieux d’ailleurs parce que dans la nuit Coloc a fait un affreux cauchemar qui a réveillé  mon petit marsupial, il a mal dormi). Et le poulpe dans tout ça ? Et bien ile st resté sagement à la maison, attendant un appel de la société Machin pour venir examiner le double vitrage explosé (cette vitre aura été vue par le mec de l’agence, puis l’agent de l’entrepreneur, et là on attend un des types qui ont posé les bidules en question, après on aura certainement l’expert de l’assurance, le contre-expert, j’vais commencer à vendre des tickets moi), mais aussi le type de l’agence Truc pour venir ré-émailler la baignoire (défaut signalé dés le mois de septembre, mais bon, on est pas à ça prés hein). Et quand Coloc rentre à 15H30, il me refile un truc « C’est le courrier ». Tiens, un avis de passage de facteur, il est viendu déposer un paquet, y’avait personne, il est reparti, vous pourrez venir prendre votre colis à partir de Mardi 15H, adresse du bureau de Poste : PAL ou PAC. Et là je crois qu’on se fout un peut de ma gueule vu que personne n’a sonné, que le mec est venu jusqu’à la porte du bâtiment, qu’il s’est tapé 2 putains de digicodes pour arriver jusque là et il a pas pu tendre le bras à, allez, au moins 40cm pour appuyer sur la sonnette (oui, oui, la sonnette est au bas mot à 45cm de ma boite aux lettres). Et c’est pas la première fois que ça arrive. Bon ok, c’était à Bordeaux, mais c’est pas une raison. Bref demain j’ai pour mission de dénicher le bon bureau de poste (Mouhaha vu la taille de la ville y’en a que deux ça ira vite c’est déjà ça, et le premier est sur le chemin du deuxième, je touche enfin du doigt l’un des rares avantages de vivre dans une mini-ville).

 
5H, c'est l'heure idéale pour faire un bon pot-au-feu. Maintenant que j'ai le bouquet garni qui va bien.
 
[edit: en fait le pot-au-feu il a attendu le soir, et il était très bon]

 

 

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